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Op Gaz'Elles
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19 novembre 2014

Les Gazelles, c'est aussi soutenir de grandes causes

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Il est un thème qui nous tient particulièrement à cœur et dont nous ne vous avons pas encore parlé sur ce blog : il s’agit de la lutte contre l’illettrisme. L’illettrisme en France c’est 7% de la population âgée de 18 à 65 ans. Ça n’est donc pas un phénomène marginal !

Dans ce cadre, nous avons fait le choix de mettre en lumière une association dont nous vous parlerons très prochainement.

L’illettrisme se définit de la manière suivante : On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante. Il s’agit pour elles de réapprendre, de renouer avec la culture de l’écrit, avec les formations de base, dans le cadre de la politique de lutte contre l’illettrisme.

Il se distingue donc de l’analphabétisme, qui s’applique à quelqu’un qui n’aurait jamais appris à lire ou écrire. On parle d’analphabétisme pour désigner des personnes qui n’ont jamais été scolarisées. Il s’agit pour elles d’entrer dans un premier niveau d’apprentissage.

Il se distingue également du FLE (Français langue étrangère) ; Pour les nouveaux arrivants dans notre pays, dont ils ne parlent pas la langue, on parle de FLE. Il s’agit pour eux d’apprendre la langue du pays où ils résident.

Ces trois thèmes de rejoignent évidemment, tous ayant pour but une intégration dans l’emploi, dans un nouveau pays ou même dans le quotidien.

On a beaucoup trop d’idées reçues sur les personnes en situation d’illettrisme, dans une société où la reconnaissance se fonde trop souvent sur la seule réussite scolaire et sans tenir compte des compétences acquises tout au long de la vie. Il ne faut pas stigmatiser ceux qui sont confrontés à cette situation, mais trouver le moyen de leur redonner confiance en s’appuyant sur les compétences qu’ils ont su constituer sans avoir recours à l’écrit, pour qu’ils osent prendre le risque de réapprendre.

Si les personnes en situation d'illettrisme cachent leurs difficultés, si elles en ont honte c’est aussi parce que souvent les regards que nous portons sur elles se révèlent être encore trop stigmatisants....

Quelques exemples d’idées reçues : 

Qui est concerné par l’illettrisme ?

Beaucoup d’idées reçues limitent ce phénomène aux classes d’âge les plus jeunes.

Or, l’illettrisme touche tous les domaines, tous les âges, tous les espaces de vie.

  • La moitié des personnes en      situation d’illettrisme a plus de 45 ans.
  • Le taux d’illettrisme est plus      fort pour les groupes d’âge les plus élevés :

                 - 5% des 18-65 ans

                 - près de 15% au-delà de 50 ans

  • Plus de la moitié exerce une      activité professionnelle. La lutte contre l’illettrisme touche donc de      très près le monde du travail et de l’entreprise.

Quelles sont les causes de l’illettrisme ?

Beaucoup d’idées reçues font penser que l’illettrisme est dû à l’environnement (zones sensibles), au milieu social, au cadre familial, à la langue maternelle, etc.

Or, l’expérience des acteurs de terrain a permis de relever une multiplicité de causes qui souvent se combinent entre elles :

  • Un passé scolaire douloureux,      des situations de rupture, des difficultés familiales, professionnelles,      sociales, des situations de travail où le recours à l’écrit n’est pas      nécessaire.
  • Un effritement des compétences      de base lorsqu’elles ne sont pas utilisées, pratiquées, des problèmes de      santé…

 L’illettrisme est invisible mais ce n’est pas un phénomène marginal

Les personnes qui y sont confrontées font tout pour cacher leurs problèmes, contourner leurs difficultés et passer inaperçues.

 L’illettrisme n’est pas le problème exclusif des quartiers urbains

Il est présent sur tous les territoires dans les zones rurales comme dans les villes.

 L’illettrisme ne concerne pas que les exclus

Plus de la moitié des personnes concernées sont dans l’emploi.

 L’illettrisme ne signifie pas incompétence, illettrisme ne signifie pas inintelligence

Des hommes et des femmes se sont constitués un capital de compétences sans avoir recours à l’écrit même si ce capital est très fragile.

 L’illettrisme et l’immigration ne se confondent pas

La lutte contre l’illettrisme ne doit pas être confondue avec la politique linguistique en faveur des migrants

Sans être nécessairement synonyme d'exclusion, l’illettrisme peut isoler et freiner l’insertion sociale, l’accès à l’emploi et la mobilité professionnelle de ceux qui y sont confrontés. Mais c’est une situation dont on peut sortir.

Des hommes et les femmes de tous les âges et qui vivent dans des contextes très différents y sont confrontés ; les situations de rupture (échec scolaire, travail, santé, famille…) peuvent contribuer à cet effritement des connaissances, mais des solutions appropriées pour remettre en route les processus d’apprentissage existent.

En savoir plus sur l'illetrisme: http://www.anlci.gouv.fr/

 

 

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